le discours d'investiture de Pierre Mendes France (extraits)

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« Mesdames, messieurs, je me présente devant vous, investi par M. le Président de la République de la même mission qu’il y a un an, presque exactement. (...)

Si le conflit d’ n’est pas réglé — et réglé très vite — c’est le risque de la guerre, de la guerre internationale et peut-être , qu’il faut envisager.
Une négociation est engagée à , en liaison avec nos alliés et avec les Etats associés. Le gouvernement que je constituerai, si vous en décidez ainsi, la poursuivra, animé par une volonté constante de , mais également décidé, pour sauvegarder nos intérêts et parvenir à une conclusion honorable (...) Il faut donc que le « » intervienne rapidement. Le gouvernement que je constituerai se fixera — et il fixera à nos adversaires — un délai de quatre semaines pour y parvenir. Nous sommes aujourd’hui le 17 juin. Je me présenterai devant vous le 20 et je vous rendrai compte des résultats obtenus. Si aucune solution satisfaisante n’a pu aboutir à cette date, vous serez libérés du contrat qui nous aura liés et mon remettra sa démission à M. le .

(...) Le 20 au plus tard, je vous soumettrai un programme cohérent de et d’ destiné à assurer progressivement le relèvement des conditions de vie et l’indépendance du pays, le développement de notre par une politique coordonnée de la production et des débouchés, un effort accru et dynamique dans l’ordre du et des habitations à loyer modéré.

(...)La France devra se prononcer avec clarté sur la politique qu’elle entend suivre à l’égard d’un problème capital et longtemps différé : celui de l’.

Vis-à-vis de ses amis comme vis-à-vis d’elle-même, la France ne peut plus prolonger une équivoque qui porte atteinte à l’ occidentale. (...) La Communauté européenne de nous met en présence d’un des plus graves cas de conscience qui ait jamais troublé le pays. C’est un spectacle affligeant — et auquel nous ne pouvons pas nous résigner — de voir les Français profondément sur une question aussi intimement liée à la sensibilité nationale (...) L’une des données est la nécessité d’un réarmement occidental imposé par la situation internationale et qui a conduit à envisager — perspective cruelle pour tous les Français — les conditions de la participation de l’ à une organisation commune de défense. Que la nation soit , dans un pareil moment, par la controverse passionnée qui s’est élevée sur les formes, les modalités et les institutions de cette communauté défensive, que, depuis des mois, notre pays retentisse d’une grande et douloureuse querelle et que cette querelle risque de se prolonger pendant des années encore, voilà ce à quoi un patriote ne peut consentir, voilà ce à quoi nous avons tous le devoir de mettre un terme, au nom de l’unité elle-même.

Je m’adresse aux adversaires comme aux partisans de la Communauté de défense pour qu’ils renoncent aux intransigeances qui, en fin de compte, ne peuvent avoir d’autre effet que d’affaiblir durablement le du pays et l’armature de sa défense. (...) De toute manière, l’Assemblée sera saisie, avant les vacances parlementaires, de propositions précises dans ce but.

(...)L’accomplissement des tâches qui viennent d’être énumérées doit aller de pair avec le rétablissement de la concorde et de la sécurité dans ces deux pays d’Afrique du qu’endeuillent, en ce moment même, le fanatisme et le . Le et la auxquels la France a ouvert les voies du progrès économique, social et politique, ne doivent pas devenir, sur les flancs de nos départements , des foyers d’insécurité et d’agitation ; cela, je ne l’admettrai jamais. (...)Nous leur avons promis de les mettre en état de elles-mêmes leurs propres . Nous tiendrons cette promesse et nous sommes prêts dans cette perspective à reprendre des , malheureusement interrompus.

(...) Il est entendu — encore une fois — que si, à l’une de ces étapes successives, je n’ai pas réussi à atteindre l’objectif fixé, mon gouvernement remettra sa à M. le Président de la République.
Aujourd’hui, je ne demande donc la confiance de l’Assemblée que pour un premier délai de quatre semaines qui seront consacrées à mon premier objectif : le « cessez-le-feu » indochinois.
Je vous demande une réponse claire.
Si elle est affirmative, elle implique que, durant une période qui sera brève, mais combien chargée pour le chef du gouvernement, l’Assemblée s’efforcera de ne pas alourdir sa tâche et qu’elle renoncera volontairement, pendant ce court délai, à détourner son attention, qui sera concentrée sur ses responsabilités dans une négociation décisive.

Mesdames, messieurs, je vous offre un contrat. Chacun de vous pèsera en conscience les sacrifices que je lui demande, mais aussi les chances que je peux apporter au pays. (...)
Mais le gouvernement sera ce que seront ses . Je ferai appel, si vous me chargez de le constituer, à des hommes capables de servir, à des hommes de caractère, de volonté et de foi. Je le ferai sans aucune préoccupation de dosage. Je ne m’interdis même pas – tant est vif mon désir de constituer la plus large union nationale — de demander éventuellement leur concours à des députés qui, pour des raisons respectables, n’auraient pas cru pouvoir, en première instance, m’accorder leur suffrage.
Il n’y aura pas de ces interminables que nous avons connues ; je n’admettrai ni exigences ni vetos. Le choix des , en vertu de la , appartient au investi, et à lui seul. Je ne suis pas disposé à transiger sur les droits que vous m’auriez donnés par votre vote d’.(...)