le discours de Bayeux par C. de Gaulle - 16 juin 1946 (extraits)

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contexte : en juin 1946, 2 ans après le débarquement, Chazrles de Gaulle vient célébrer cet anniversaire alors que des élections ont leiu dans le but d'élire la deuxième assemblée constituante. De Gaulle s'exprime également sur ce qu'il estime être le meilleur régime politique :


(...) il est nécessaire que nos démocratiques nouvelles compensent, par elles-mêmes, les effets de notre perpétuelle effervescence . Il y a là, au surplus, pour nous une question de vie ou de mort, dans le monde et au siècle où nous sommes, où la position, d'indépendance et jusqu'à l'existence de notre pays et de notre Union Française se trouvent bel et bien en jeu.

Certes, il est de l'essence même de la que les s'expriment et qu'elles s'efforcent, par le , d'orienter suivant leurs conceptions l'action et la législation. Mais aussi tous les principes et toutes les expériences exigent que les pouvoirs publics : , , , soient nettement séparés et fortement équilibrés et, qu'au-dessus des contingences politiques, soit établi un national qui fasse valoir la continuité au milieu des combinaisons. Il est clair et il est entendu que le vote définitif des lois et des budgets revient à une Assemblée élue au suffrage et .

Mais (...) il faut attribuer à une deuxième , élue et composée d'une autre manière, la fonction d'examiner publiquement ce que la première a pris en considération, de formuler des , de proposer des projets. Or, si les grands courants de politique générale sont naturellement reproduits dans le sein de la Chambre des Députés, la vie locale, elle aussi, a ses tendances et ses droits.

(...)Tout nous conduit à instituer une deuxième Chambre dont, pour l'essentiel, nos Conseils et éliront les membres. Cette Chambre complétera la première en l'amenant, s'il y a lieu, soit à réviser ses propres projets, soit à en examiner d'autres, et en faisant valoir dans la confection des lois ce facteur d'ordre administratif qu'un collège purement politique a forcément tendance à négliger. Il sera normal d'y introduire, d'autre part, des représentants, des organisations économiques, familiales, intellectuelles, pour que se fasse entendre, au-dedans même de l'État , la voix des grandes activités du pays. Réunis aux élus des assemblée locales des territoires d', les membres de cette Assemblée formeront le grand Conseil de l'Union , qualifié pour délibérer des lois et des problèmes intéressant l'Union, budgets, relations extérieures, rapports intérieurs, défense nationale, économie, communications.

Du , composé de deux Chambres et exerçant le pouvoir , il va de soi que le pouvoir ne saurait procéder, sous peine d'aboutir à cette des pouvoirs dans laquelle le Gouvernement ne serait bientôt plus rien qu'un assemblage de délégations. Sans doute aura-t-il fallu, pendant la période transitoire où nous sommes, faire élire par l'Assemblée nationale constituante le Président du gouvernement provisoire, puisque, sur la table rase, il n'y avait aucun autre procédé acceptable de désignation. Mais il ne peut y avoir là qu'une disposition du moment.

(...) C'est du chef de l'État, placé au-dessus des partis, élu par un collège qui englobe le Parlement mais beaucoup plus large et composé de manière à faire de lui le Président de l'Union française en même temps que celui de la , que doit procéder le pouvoir exécutif. Au chef de l'État la charge d'accorder l'intérêt général quant au choix des hommes avec l'orientation qui se dégage du Parlement. A lui la mission de nommer les et, d'abord, bien entendu, le Premier, qui devra diriger la politique et le travail du gouvernement. Au chef de l'État la fonction de promulguer les et de prendre les ,
car c'est envers l'État tout entier que ceux-ci et celles-là engagent les citoyens. A lui la tâche de présider les Conseils du et d'y exercer cette influence de la continuité dont une nation ne se passe pas. A lui l'attribution de servir d'arbitre au-dessus des contingences politiques, soit normalement par le conseil, soit, dans les moments de grave confusion, en invitant le pays à faire connaître par des élections sa décision souveraine. A lui, s'il devait arriver que la patrie fût en péril, le devoir d'être le garant de l' nationale et des traités conclus par la France