LA BATAILLE DE LA SOMME (1916)
barème : 1 – 1 – 2 – 2 – 1 - 3
1 – L'Entente attaque les Allemands en 1916 sur la Somme pour des raisons stratégiques. En effet depuis le mois de février, les Allemands ont attaqué le front sur la ville de Verdun et la pression de diminue pas. Les armées françaises se relaient sur place pour tenir la place et ne pas laisser passer les Allemands. L'attaque sur la Somme est donc conçue pour profiter de la concentration sur Verdun et essayer de son côté de percer le front. L'objectif militaire semble être d'atteindre les deux villes de Peronne et Bapaume. Ainsi, si les Français sont concentrés sur Verdun, les Britanniques se concentrent sur la Somme.
L'attaque britannique ne réussit pas vraiment. Certes, le doc 1 montre une avancée prouvant le recul allemand mais cela se mesure en kilomètres. Les victimes s'élèvent à un million d'hommes pour 20 millions de tonnes d'obus tirés. Le rapport entre le terrain gagné et les efforts matériels et humains pour l'obtenir font de cette avancée une victoire bien peu importante et très amère, si l'on peut parler de victoire, car les Allemands n'ont pas cédé...
2 – espaces de la bataille :
tranchées alliées : point de départ de l'attaque
no man's land : entre les tranchées, lieu des coups de main des commandos – lieu de destruction totale (cf les villages)
tranchées ennemies : lieu où se terrent les Allemands dans l'attente de la fin du bombardement – destruction des tranchées -
arrière-front, de chaque côté
3 – première phase : 24-30 juin 1916
le plus grand bombardement d'artillerie, 1 MM de bombes tirées - effondrement des tranchées allemandes – bombardement au chlore – fusée s'enfonçant dans le sol et explosant.. Mais les défenseurs allemands sont protégés dans des galeries plus profondes.
Deuxième phase : à partir du 1er Juillet
les Britanniques attaquent avec 100.000 fantassins. Ils sont massacrés par les mitrailleurs allemands.
L'échec de la Somme vient de ce nombre faramineux de victimes du à la résistance des Allemands pendant la préparation d'artillerie alliée. D'autre part l'état major britannique voulant éviter de perdre des troupes, ordonne de marcher lors de l'attaque. La lenteur de progression donne tout le temps aux Allemands, sortis des galeries les plus profondes, pour les mitrailler. Cette erreur stratégique coûte plus de 60.000 hommes en quelques heures aux Britanniques.
4 – tableau (tachez de respecter la disposition demandée... ce n'est pas forcément sanctionné.. quoique la liberté nonchalante de certains donne vraiment envie de les planter...)
Document |
Armes utilisées |
Action combattante |
Souffrances des combattants |
2 |
Obus – chlore – fusées |
Attente – protection dans les galeries |
Pas de sommeil – vacarme + veille – destruction des tranchées – pas d'aliments cuits |
4 |
Grenade à bille – pistolet – mitrailleuse |
Coups de main : sortir des tranchées – se glisser dans le no man's land vers les tranchées adverses – nettoyer la tranchée – arrêter des soldats ennemis – se jeter dans les trous d'eau |
Fatigue – peur-excitation « secoue les nerfs » lutte contre la monotonie = attente |
5 – Le document 4 est un texte d'Ernst Jünger qui est manifestement fasciné par le combat. Engagé volontaire à 19 ans, il ne semble pas subir la guerre mais au contraire il s'y jette corps et âme avec violence et passion. Son récit est donc très différent de celui du capitaine du doc 2. Le témoignage de Jünger présente ce combat mortel (il risque sa vie) comme une aventure excitante et comme un palliatif à l'ennui de la guerre de position qui consiste à attendre, caché, que les préparations d'artillerie s'arrêtent pour se lancer à l'attaque. C'est ce qu'il faut comprendre à la fin quand il déclare que ces coups de main permettent de « varier la monotonie de l'existence ». Sa recommandation sur le soldat qui doit d'abord ne pas s'ennuyer ne peut se comprendre que par sa passion pour le combat. Tous les combattants n'étaient pas dans cet état d'esprit, mais ils existaient dans tous les camps.
Ainsi on peut effectivement dire que les combattants n'ont pas tous subi les combats mais qu'ils ont consentis à la violence des combats de tranchées. Cela explique en partie le phénomène de brutalisation mis en évidence par l'historien G Mosse.
6 – pour cette question il faut reprendre les infos données précédemment et les mettre en forme pour présenter un ou plusieurs paragraphes en trois points :
situation de la bataille de la Somme – moyens pris chez les Alliés, résistance allemande (doc 1) => on peut remarquer la présence de chars qui n'ont pas permis de faire pencher la bataille pour les Britanniques...
l'attaque britannique (doc 2 et 3) l'erreur stratégique de la progression lente, la mort tombe, les soldats subissent, dans les tranchées comme dans le no man's land
l'attitude des commandos allemands (mais il en existe aussi du côté allié) et une violence nécessaire et parfois consentie....